lundi 2 mai 2011

Vous avez dit Serbie?


Quand j’ai décidé d’aller Serbie pour la première fois, je me suis confrontée à un panel plutôt intéressant de réactions. J’ai eu droit à « Chouette, un voyage ! » mais aussi « Tu me ramènes Novak Djokovic en cadeau-souvenir ? » ou encore « En Serbie ??? Quelle idée ! » et enfin « Quoi ? Mais t’as pas vu Hostel ? »…

Et il faut que je vous avoue la vérité : si je n’avais pas rencontré un joli serbe aux cils longs comme des ailes de papillons pour m’appâter, la Serbie serait restée parmi la liste des pays dont je me contrecarre ou pour lequel je nourris de fausses idées et de gras préjugés.

La raison est simple : quand j’étais petite, je voyais ma mère frémir d’indignation devant le journal télévisé à cause des exactions de Milosevic. Pour moi, la Serbie et le dictateur, c’était une seule et même chose, et un serbe était, par définition, un nationaliste, donc on ne peut pas dire que ce soit vraiment appétissant.
Ensuite parce que ce que j’aurais pu apprendre d’intéressant et d’un peu objectif, c’était pendant les cours d’histoire au lycée. Et entre nous, le conflit yougoslave tu t’en tamponnes le coquillard quand t’as quinze piges, t’as d’autres choses à penser, comme tes parents qui te « saoulent grave » ou Thomas de la 2nde B qui est TROP mignon.

En grandissant, je ne peux pas dire que cela ait vraiment changé. Le souvenir même de ce pays s’est presque effacé de ma mémoire, parfois vaguement ravivé par Goran Bregovic et ses trompettes joyeuses (que j’adore).

Alors quand j’ai débarqué à Belgrade pour la première fois, autant dire que je ne m’attendais à rien. Voir au pire, mais ce serait exagéré parce que je ne suis quand même pas aussi bornée.

Bambi, celui aux yeux-ailes-de-papillons n’érige pas son pays en religion, comme plein d’autres que j’ai pu rencontrer. C’est grâce à sa vision et la leur, plutôt neutre et un peu désabusée que j’ai pu comprendre mieux, et surtout ressentir. La Serbie recèle des trésors insoupçonnés, mais se traine une réputation encrassée dont elle peine à se défaire. Quant a la promotion touristique, elle est quasi nulle : vous en voyez beaucoup des pubs dans le métro du type : La Serbie, ça m’émoustille ?

Il m’est même arrivé, en faisant des recherches sur le web, que le Sacro-saint Google me propose Syrie au lieu de Serbie.

Demain, Bambi et moi prenons la route avec des sacs à dos qui font quasi deux fois notre taille (il faut dire aussi que notre hauteur n’est pas notre qualité première), pour un voyage à travers les Balkans. Ca me permettra ainsi d’alimenter à mon tour le sujet sur la toile comme le font déjà (et très bien) d’autres voyageurs.

Je n’ai pas envie de laisser ce blog à l’abandon, alors au lieu de raconter des histoires (mon inspiration joue à cache-cache en ce moment), je vais donc le transformer momentanément en Carnet de voyage, et qui sait, peut-être que si vous ne connaissez pas déjà, vous viendrez y faire un tour un de ces jours ?

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