vendredi 25 novembre 2011

Candeur du commencement.


3 août 2011. Hier. Il y a cent ans. C’était quand déjà ?

Je me réveille ce matin entre les quatre murs de mon nouveau chez-moi. Notre nouveau chez nous, car Bambi fait partie de l’aventure. De la fenêtre juste au-dessus du lit, j’aperçois la clarté du ciel barcelonais. Celui sous lequel je vais avoir le bonheur de me réveiller maintes et maintes fois. Ce même azur que mon grand-père contemple depuis 86 ans et qui parfois lui arrache un soupire irrité :  « Je suis fatiguée de ce ciel tout bleu, je veux du gris, de la pluie et des nuages !».

Je me lève et chemine pieds nus sur le sol frais dans la cuisine. Ma nouvelle cabane est un vieil appartement barcelonais qui revisite un peu les notions de confort pendant l’hiver grâce à son absence de chauffage. Mais nous sommes encore en août et je suis dans l’euphorie de l’arrivée, celle où l’on s’émerveille de tout et surtout de rien, comme on le ferait au début d’un nouvel amour. Comment est-ce possible de s’abîmer dans une ville qui fleure bon la gaieté.

En buvant mon premier café d’expatriée, me parvient par la fenêtre grande ouverte l’allègre pépiement de mes nouveaux voisins, s’adonnant à leurs occupations matinales.

Le silence est troublé par les bruits de vaisselles, de portes qu’on ouvre ou qu’on ferme, de chasses d’eau qu’on tire, de nourriture qui frit dans la poêle, de discussions dont on saisit plus ou moins le sens en fonction de l’éloignement.
En fait, il n’y a pas de silence. Il y la vie, eux, et moi…

Oh ! je les aime déjà ces sans visages rassurants !

Je jette un dernier œil aux cieux. Au tout premier jour de ma vie de résidente et non plus de touriste, je trouve dans cette infinité sans troubles un sentiment de paix. Quoi qu’il arrive, et même quand ça ira mal, tout ira bien. Je sais que les choses ne seront pas aussi fluides que cette coulée bleue qui me couve.

Le futur me donnera raison, d’ailleurs.

Ah ! vraiment, il n’y a rien de plus parfait que la nouveauté. 





dimanche 13 novembre 2011

Agathe et son blabla reprennent du service.

Moi qui voulait voulait m'investir dans un blog d'écriture à un rythme honorable, c'est raté.

Mais mieux vaut tard que jamais, comme dirait l'autre. Alors me voilà.

Je n'ai pas le courage/la force/l'envie de passer des heures à vous emmener avec moi sur les routes de mon voyage au coeur des Balkans. Il y a comme un manque de maturité, de temps et de motivation qui pèche.

Mais l'envie d'écrire est toujours là, mais elle est comme une savonette que j'essaye de retenir entre mes mains.

Il faut dire que depuis la ponte de mon dernier billet, il s'en est passé des choses.

J'ai quitté ma Picardie pour la séduisante Barcelone.

Une ville de choix pour les paumés comme moi. La plupart des gens que je rencontre sont dans cet entre-deux, en quête de vie, de projets. La cité est comme une gigantesque soupe de rêves et d'espoirs mal définis.

La crise, qui n'arrange rien les choses, fait de mes errances un trait de caractère propre à quasi tous les jeunes d'ici, qu'ils soient natifs ou étrangers.

Peu des jeunes peuvent dire où ils seront dans 6 mois, ou un an. Nous sommes des bourgeons en éclosion. Il y a dans l'atmosphère un parfum de Carpe Diem. J'aime ce Vivre au jour le jour, mais c'est parfois plus difficile à appréhender que ce que je pensais.

Je pense néanmoins que c'est un bon endroit pour faire le point, et pour se frotter aux aspérités de la vie. Le soleil et le dynamisme aident, et les mentalités sont moins jugeuses.

Alors me voilà, tâtant de la Crise en veux-tu en voilà, prêt à affronter les emmerdes du système avec la vaillance d'un petit soldat.

La route est longue mais en vaut la peine, alors si vous le voulez bien je vous embarque sur une autre, mais je promets de finir le récit de mon voyage en Serbie si tôt que j'aurai acquis un peu de maturité et de courage...